I’s Wide Shut: Examining the Depiction of Female Refugees’ Eyes and Hands in Stephen Frears’s Dirty Pretty Things

Résumé

En 2002, Stephen Frears réalisa Dirty Pretty Things – un des rares films de fiction grand public à mettre en exergue les contrecoups de l’exil, les complexités liées au statut de réfugié et les tribulations du travailleur immigré dans le monde “occidental”. Jusqu’ici, le nombre infime de films réalisés sur le thème des “réfugiés” est reflété par le peu de débats sur ces films (ou sur leur absence). Cet essai examine le film de Frears avec un oeil critique qui intègre aussi bien des évaluations théoriques que des considérations esthétiques. Par exemple : comment les représentations des réfugiés et des immigrants dans les médias relèguent-elles le sens du statut de réfugié à des signifiants viscéraux, muets, répétitifs et subordonnés? De plus, cet essai porte un intérêt particulier à Senay, l’actrice principale de Dirty Pretty Things, dans le but de lancer un débat sur la fragmentation du corps : les mains absentes/l’hyperbolique des yeux. S’appuyant sur la connaissance des significations théoriques de ces choix, cet article traite du thème des réfugiés et des migrants illégaux dans les films, dans l’espoir de déclencher un débat sur un sous-genre cinématographique relativement confiné au silence et très peu abordé.