How KANERE Free Press Resists Biopower

Auteurs-es

  • Michele C. Deramo Virginia Polytechnic Institute and State University

DOI :

https://doi.org/10.25071/1920-7336.40385

Mots-clés :

Kenya, Kakuma Refugee Camp, free press, biopower, refugee voices, journalism, resistance, lived experiences

Résumé

Par quels moyens peut une presse libre résister au biopouvoir de l’état ? Cet article se penche sur le développement et la dissémination de la KANERE Free Press, une source d’actualités gérée par les réfugiés qui opère dans le Kakuma Refugee Camp (camp des réfugiés de Kakuma) fondé dans l’intention de créer « une société plus ouverte dans le camp des réfugiés et d’établir un cadre pour un débat public juste et équitable sur les questions concernant les réfugiés » (extrait de l’énoncé de vision KANERE). Cette analyse de la KANERE Free Press et de son impact sur la subjectivité politique des réfugiés installés à Kakuma s’opère dans le contexte de la théorie de Foucault du biopouvoir, le droit détenu par l’état de « faire vivre ou laisser mourir » dans son administration des populations humaines. L’auteur démontre les relations de force qui existent entre KANERE et son état hôte du Kenya, ainsi que le HCR, par l’entremise de deux instances d’actualités en cours qui ont fait l’objet d’un reportage par KANERE : le rejet généralisé du complément alimentaire MixMe et le mépris manifesté à l’égard des fêtes du camp pour la Journée mondiale des réfugiés. En se servant des méthodologies ethnographiques et de décolonisation, l’auteur place au premier plan les voix et perspectives des rédacteurs de KANERE ainsi que les résidents qui ont participé aux entrevues afin de fournir un aperçu intime des expériences vécues des réfugiés à Kakuma. En rapportant les expériences de la vie des réfugiés internés dans le camp, KANERE développe une communauté liée par le récit qui est à la fois le produit des règlements et du système de contrôle de l’administration du camp et de la souveraineté de l’état, et un élément de résistance à cellesci. KANERE crée ainsi un espace transgressif dont la portée s’étend au-delà des limites du camp.

Statistiques

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Publié-e

2016-05-06

Comment citer

Deramo, M. C. (2016). How KANERE Free Press Resists Biopower. Refuge : Revue Canadienne Sur Les réfugiés , 32(1), 72–82. https://doi.org/10.25071/1920-7336.40385